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5 parties du corps qui se blessent sans prévenir: informations et conseils

  • Photo du rédacteur: Denis Fortier
    Denis Fortier
  • 1 oct.
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct.


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Certains tissus de notre corps s’abîment sans prévenir. Mal nourris par le sang ou dépourvus de nerfs sensibles à la douleur, ils se réparent lentement. Les blessures ou les douleurs apparaissent alors souvent quand le problème est déjà bien installé.


L’objectif de cet article est double : mettre en lumière le rôle particulier de ces tissus « oubliés » et, surtout, vous donner une dose de motivation pour agir en amont. Mieux vaut prévenir que guérir, certes. Mais il n’est jamais trop tard non plus pour adopter des gestes simples qui renforcent la santé des articulations, des tendons et de la circulation sanguine.


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  1. Arthrose et cartilage


Le cartilage, ce grand discret de nos articulations : solide en apparence, mais fragile en réalité ! Celui qui recouvre les surfaces articulaires illustre parfaitement ces tissus dits « mal desservis ». Dépourvu de vaisseaux sanguins et de nerfs sensibles à la douleur, il ne peut ni s’auto-réparer efficacement ni signaler directement sa dégradation. C’est l’un des mystères de l’anatomie humaine — et surtout, le point de départ d’une réalité clinique majeure : la forme d’arthrite la plus fréquente, l’arthrose.


La survie du cartilage est loin d’être garantie. Elle repose presque uniquement sur un mécanisme passif : la diffusion de petites molécules et d’acides aminés à partir du liquide synovial, ce fluide qui lubrifie et nourrit l’articulation. Ce processus, lent et limité, explique pourquoi une lésion cartilagineuse guérit difficilement.


L’arthrose peut ainsi progresser longtemps sans provoquer de douleurs franches. Le cartilage s’use peu à peu, mais la gêne n’apparaît souvent que lorsque les tissus voisins, comme l’os sous-jacent ou la membrane synoviale, finissent par s’irriter ou s’inflammer.


Conseil 1 : rester actif est essentiel, et varier ses activités, sports ou exercices. Le but demeure de mobiliser régulièrement les articulations dans toute leur amplitude. Bouger favorise la diffusion des nutriments vers le cartilage et entretient la souplesse articulaire.


Conseil 2 : soigner ses blessures. Un problème articulaire mal récupéré augmente le risque d’arthrose, que vous soyez athlète ou sédentaire.



  1. Ménisques du genou


Les ménisques, ces petits croissants de fibrocartilage nichés à l’intérieur du genou, sont des exemples parlants de tissus « mal desservis ». Leur vascularisation est très inégale, ce qui a conduit à les classer en trois zones :


  • la zone externe (« rouge-rouge ») est bien irriguée ;

  • la zone intermédiaire (« rouge-blanc ») ne l’est que partiellement ;

  • la zone interne (« blanc-blanc ») n’a pratiquement pas de vaisseaux.


Conséquence : une déchirure périphérique a parfois une chance de cicatriser, tandis qu’une lésion centrale ne peut pas guérir spontanément. Et, comme cette zone interne est dépourvue de nerfs, certaines déchirures restent totalement silencieuses, découvertes seulement lors d’un examen d’imagerie.


Conseil 1 : renforcer les muscles stabilisateurs du genou, préserver la souplesse et travailler l’équilibre sont les meilleurs moyens de limiter l’impact d’un ménisque fragilisé. Ces gestes simples comptent souvent autant, sinon davantage, qu’une intervention médicale.


Conseil 2 : consulter un professionnel de la physiothérapie (un kinésithérapeute, en France) permet d’obtenir une évaluation complète. Les douleurs dites « méniscales » peuvent parfois résulter d’une cascade mécanique : une hanche raide, une cheville instable ou un déséquilibre postural modifient l’alignement du genou et créent une surcharge. Seul un examen clinique précis peut identifier la véritable origine du problème et guider la prise en charge.


Les ménisques du genou sont des exemples parlants de tissus « mal desservis ». Leur vascularisation est très inégale.

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  1. Tendon


Les tendons relient les muscles aux os et transmettent la force qui nous permet de bouger. Là encore, la nature n’a pas été généreuse : leur vascularisation est faible, ce qui ralentit leur réparation en cas de blessure. C’est d’ailleurs assez intuitif : un tendon, blanc et fibreux, est bien moins nourri par le sang qu’un muscle voisin, rouge et gorgé de capillaires.


Autre particularité, souvent méconnue : les premières lésions tendineuses peuvent passer inaperçues. Les processus dégénératifs ne s’accompagnent pas toujours de douleur, ce qui explique que la gêne apparaisse parfois tardivement, alors que le tissu est déjà fragilisé par une succession de microtraumatismes. L’association d’une surcharge mécanique et d’un apport sanguin limité rend alors le tendon particulièrement vulnérable.


Conseils : la récupération repose avant tout sur une reprise progressive du mouvement, et non sur le repos complet ou l’immobilité. Les exercices excentriques ou isométriques, la mise en charge adaptée et la régularité constituent le socle d’une stratégie efficace. Mais cette stratégie doit être personnalisée : elle dépend de la condition de santé de chacun, de son environnement et de ses objectifs. Enfin, la patience est de mise : il faut souvent plusieurs mois pour qu’un tendon retrouve une bonne tolérance à l’effort et la capacité de répondre aux sollicitations du quotidien.


Un tendon, blanc et fibreux, est bien moins nourri par le sang qu’un muscle voisin, rouge et gorgé de capillaires.

  1. Disque intervertébral


Entre chaque vertèbre, le disque intervertébral agit comme un coussin amortisseur. Son centre gélatineux, le noyau pulpeux, ne contient ni vaisseaux sanguins ni fibres nerveuses. Sa périphérie, l’anneau fibreux, bénéficie quant à elle d’une vascularisation et d’une innervation partielles — surtout à l’âge adulte.


C’est ce qui explique pourquoi certaines hernies discales détectées à l’imagerie ne provoquent aucune douleur et peuvent parfois rester sans conséquence toute la vie. Tant que la lésion demeure interne, elle reste indolore. En revanche, de petites fissures périphériques, ou une protrusion qui irrite une racine nerveuse peuvent déclencher des douleurs intenses, parfois très invalidantes.


Conseil 1 : renforcer et activer les muscles du tronc est une stratégie clé. Une musculature abdominale et lombaire solide répartit mieux les charges et limite le stress sur les disques.


Conseil 2 : rester actif, préserver la mobilité et apprendre à gérer les contraintes du quotidien (soulever, porter, rester assis longtemps) sont autant de moyens efficaces pour protéger ses disques.


À retenir : l’absence de douleur ne garantit pas que tout va bien… mais, inversement, la douleur n’est pas toujours synonyme de gravité irréversible.



  1. Artères


La présence des artères dans cette liste peut surprendre. Pourtant, elles concernent directement la physiothérapie, notamment dans la rééducation après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou dans l’accompagnement à l’effort après une maladie cardiaque.


Les artères transportent le sang vers presque tous nos tissus. Mais leur paroi ne contient pas de fibres nerveuses sensibles à la douleur. Elles restent donc silencieuses face à une atteinte progressive.


Une artère peut-elle vraiment être « blessée » ? Oui, et c’est même l’un des problèmes de santé les plus fréquents… mais aussi l’un des moins visibles dans les campagnes de prévention. Si nous prenions soin de nos artères en amont, bien des congestions dans les hôpitaux pourraient être évitées.


Et c’est exactement ce qui se produit dans l’athérosclérose, une affection très répandue et associée à des maladies majeures, comme l’hypertension, le diabète, l’accident vasculaire cérébral ou l’infarctus du myocarde. Au fil des années, des dépôts de graisse et de calcium s’accumulent dans la paroi des artères. Ces plaques réduisent progressivement le passage du sang, sans provoquer de signe d’alerte.


La douleur n’apparaît que lorsque les muscles manquent d’oxygène : oppression thoracique de l’angine ou crampes dans les jambes lors de la marche prolongée en cas de maladie artérielle périphérique.


Conseil 1 : prévenir vaut largement mieux que guérir. Activité physique régulière, alimentation équilibrée, réduction de la malbouffe, gestion du stress, contrôle de la tension artérielle et du cholestérol : autant de gestes simples qui réduisent les risques et entretiennent la souplesse des artères.


Conseil 2 : consulter un ou une nutritionniste. Parmi les professionnels de la santé, ce sont souvent les mieux placés pour vous accompagner dans des choix alimentaires adaptés et durables, essentiels à la santé de vos artères.


Conseil 3 : surveiller sa tension artérielle régulièrement. Un suivi simple, même à domicile, permet de détecter précocement une hypertension et de limiter ses effets à long terme.



Anatomie des oubliés : ce qu’il faut retenir


Le cartilage, le ménisque, le tendon, le disque et les artères ne réagissent pas comme la plupart des tissus. Certains s’usent en silence, d’autres guérissent au ralenti. Tous rappellent une réalité : la douleur n’est pas toujours un signal fiable, et la guérison n’est pas forcément rapide.


Mieux connaître ces zones « oubliées » de l’anatomie, c’est aussi mieux comprendre son corps et ajuster ses choix au quotidien. Le mouvement régulier, la prévention des surcharges et l’attention portée à sa santé demeurent les meilleurs moyens de composer avec ces fragilités naturelles.


Pour aller plus loin, mes livres Lève-toi et marche et Plus jamais malade proposent d'autres contenus complémentaires.


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Merci de prendre soin de vous… et à très bientôt.


Denis



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