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Non, vieillir n’est pas une maladie: en finir avec les préjugés sur le vieillissement


L’âgisme est, hélas, la forme de discrimination la plus acceptée dans notre société. Il faut le combattre et déboulonner les mythes tenaces sur le vieillissement.


Mon article d’aujourd’hui s’appuie sur des études réalisées auprès de participants de plus de... 100 ans. Et attachez votre tuque: vous serez probablement renversé par leurs résultats!


Bonne lecture!


Denis

 


«On finit par perdre un peu la tête en vieillissant!»


FAUX!


Qu'ils sont tenaces ces préjugés sur la prétendue détérioration catastrophique de nos fonctions cognitives durant l’avancée en âge, comme la mémoire défaillante ou l’incapacité de mobiliser notre attention!


Notre flamme cérébrale est beaucoup plus résistante qu’on le croit.


Non, nous ne sommes pas condamnés à perdre la tête à petit feu!


Une étude réalisée par des chercheurs des Pays-Bas auprès de plus de 300 centenaires a démontré que leurs fonctions cognitives demeuraient dans une condition étonnante. L’équipe de Nina Beker n'a observé aucun fléchissement de leurs capacités, à l'exception d'un léger déclin de la mémoire.


Les sujets à l’étude avaient d’emblée une bonne santé physique et mentale.


Fait étonnant: les bonnes performances cognitives étaient associées à une meilleure condition physique et à une plus grande réserve cognitive, cette faculté du cerveau qui vous permet de contourner certains effets du vieillissement.


L'étude de Nina Beker nous présente une autre donnée spectaculaire (et encourageante!): bien que des signes de la maladie d’Alzheimer ont été révélés chez plusieurs centenaires par l’imagerie médicale, leurs performances cognitives ne semblaient pas affectées, comme si leur cerveau avait réussi à déjouer la maladie.


Les chercheurs n'ont observé aucun fléchissement des capacités cognitives des centenaires, à l'exception d'un léger déclin de la mémoire.

 

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«La fracture de hanche... on en meurt!»


FAUX!


Rien ne me brise autant le coeur que des commentaires condamnant d’avance une personne ayant subi une fracture de hanche. Cela me trouble davantage lorsqu'ils proviennent de professionnels de la santé.


« Pauvre elle! Une fracture à son âge. Plus jeune, elle s’en serait remis. »


Wô les moteurs... on se calme!


Ce n’est pas l'âge d’une personne qui détermine si ses carottes sont cuites. Et son âge n’est surtout pas un indicateur absolu d’un mauvais pronostic après une fracture.


Pour estimer le potentiel de récupération, il faut tenir compte de l’ensemble du portrait clinique, qui est notamment constitué de chacun de ces items:

  • la présence de problèmes de santé;

  • l’état général d’avant la fracture;

  • l’accès rapide à des soins de réadaptation, dont la physiothérapie et l’ergothérapie;

  • le suivi lors du retour au domicile;

  • l’aide des proches et le soutien social.

Ce n’est pas l'âge d’une personne qui détermine si ses carottes sont cuites. Et son âge n’est surtout pas un indicateur absolu d’un mauvais pronostic après une fracture.

«La vieillesse vient avec un abonnement aux hôpitaux!»


FAUX!


Selon les travaux de la chercheuse Henriette Engberg et ses collaborateurs de l’Université du sud du Danemark, les centenaires subissent moins d'hospitalisations que les personnes qui n’atteignent pas cet âge vénérable, tant chez les hommes que chez les femmes. Ces résultats ont été obtenus grâce aux dossiers de 40000 Danois nés en 1905.


Une autre étude, cette fois réalisée auprès de 1158 Américains âgés de 70 ans et plus, a également démontré qu’il était faux d’affirmer que les centenaires sont abonnés aux hôpitaux.


Là encore, les conclusions des scientifiques confirment qu’une bonne santé est souvent de mise malgré le fait d’avoir vécu plus d’un siècle.


Voici quelques-unes des données publiées par cette équipe de chercheurs californiens concernant les participants âgés de plus de 100 ans:


  • plusieurs d’entre eux n’avaient aucune déficience fonctionnelle;

  • 23% d’entre eux n’avaient pas de maladie chronique majeure;

  • 18% d’entre eux n'avaient pas d’incapacité;

  • 55% d’entre eux vivaient sans déficience cognitive.


Jamais deux sans trois, dit-on?


Voici une troisième étude publiée récemment et réalisée auprès de plus de 2000 centenaires chinois.


Un foisonnement de statistiques dresse un bilan positif de leur condition.


Un peu plus de la moitié d’entre eux se déclaraient en bonne santé. Environ la moitié d’entre eux étaient encore actifs. Environ 43% des hommes et 25% des femmes avaient des scores normaux ou élevés aux tests cognitifs .

Les conclusions des scientifiques confirment qu’une bonne santé est souvent de mise malgré le fait d’avoir vécu plus d’un siècle.
 

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5 conseils pour vieillir en bonne santé


  1. Prenez soin de vos muscles. La musculature est une des composantes de la santé les plus sous-estimées. Elle contribue avantageusement à votre bilan métabolique et met du poids du bon côté sur la balance de votre longévité.

  2. Stimulez votre cerveau. Les fonctions cognitives sont relativement malléables durant toute la vie. Vous pouvez les améliorer de mille et une façons, comme en occupant un emploi stimulant, en étudiant une deuxième langue, en pratiquant un sport d’équipe ou en apprenant à jouer d’un instrument de musique (pour vous convaincre, écoutez la pianiste Colette Maze, 106 ans, et un extrait de son nouvel album).

  3. Maintenez votre endurance cardiorespiratoire. Elle est associée à une diminution du risque de plusieurs maladies et vous permet de contrer une partie des effets néfastes de la sédentarité. Votre endurance cardiorespiratoire est bonne si vous pouvez monter à pied plusieurs étages à pied sans avoir l’impression que votre coeur explose. Sachez que cette capacité physique s’améliore à tout âge. Faites-le en pratiquant une activité physique que vous aimez, le plus régulièrement possible. Un kinésiologue pourra vous aider à cet égard.

  4. Détressez-vous. Le stress chronique est associé à l’inflammation et à plusieurs maladies potentiellement mortelles. Pour le combattre, faites cette technique de respiration, lisez le livre Pour l’amour du stress de ma collègue Sonia Lupien ou consultez un psychologue.

  5. Allez prendre l’air. L’activité physique et la nature contribuent à une meilleure santé physique et mentale, à une plus grande qualité de vie ainsi qu’à la longévité. Pourquoi ne pas combiner l’un à l’autre? Partez en randonnée, faites du vélo ou initiez-vous à un nouveau sport qui se pratique à l’extérieur.

Les fonctions cognitives sont relativement malléables durant toute la vie. Vous pouvez améliorer les vôtres de mille et une façons, comme en étudiant une deuxième langue.


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