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Comment améliorer sa coordination au quotidien

  • Photo du rédacteur: Denis Fortier
    Denis Fortier
  • 23 août
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct.


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On parle souvent de force, d’endurance ou d’équilibre. Mais une autre capacité physique, essentielle et pourtant négligée, soutient tous nos gestes : la coordination.


Elle mobilise en permanence nos 600 muscles, nos capteurs sensoriels, nos yeux et notre cervelet. Qu’il s’agisse de marcher, de boutonner une chemise ou de courir sur la plage, la coordination est au cœur de notre autonomie et de notre qualité de vie.


Dans cet article, je vous propose de découvrir pourquoi la coordination est si précieuse, comment elle peut se détériorer — et surtout, comment la stimuler au quotidien, y compris dans un contexte de vieillissement ou d’atteinte neurologique.



Bonne lecture et bon visionnement!


Trois choses à savoir sur la coordination


1. La coordination mobilise tout un réseau, pas seulement le cerveau.


Le cervelet contribue à nos mouvements en temps réel, en collaboration avec nos yeux, notre oreille interne et des capteurs sensoriels situés dans les muscles et les articulations. Ces signaux permettent au corps de réagir rapidement et avec précision.


Fermez les yeux et tentez d’assembler deux pièces de casse-tête : la tâche devient plus complexe, car vous ne pouvez plus compter que sur votre sens du toucher et votre proprioception — ce « sixième sens » qui informe le cerveau de la position de chaque partie du corps.


2. Les ajustements de la coordination sont automatiques, mais peuvent se détériorer.


Les corrections de la coordination sont souvent plus rapides que notre conscience elle-même.


Mais avec le vieillissement, une douleur chronique ou une atteinte neurologique, ces ajustements peuvent devenir plus lents, moins précis, moins efficaces. D’où l’importance de la réentraîner, tout comme on travaille la force ou la souplesse.


3. Elle est un pilier discret, mais fondamental de notre autonomie.


Préserver sa coordination, c’est limiter le risque de chute, mais aussi maintenir sa capacité à bouger, à créer, à participer. Elle permet de continuer à vivre pleinement son quotidien — même en vieillissant ou en composant avec une maladie.


Le cervelet ajuste nos mouvements en temps réel, en collaboration avec nos yeux, notre oreille interne et des capteurs sensoriels situés dans les muscles et les articulations.


Peut-on encore améliorer la coordination en cas d’atteinte neurologique ?


Oui, dans une certaine mesure. Même en présence d’une atteinte neurologique — qu’il s’agisse d’un AVC, d’une sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson, d’une ataxie de Friedreich ou encore d’une compression nerveuse (comme une hernie discale) — il existe une marge d’amélioration. Et lorsque le progrès est limité, il est souvent possible de préserver les acquis ou de ralentir la détérioration.


Répéter, répéter


La répétition est un levier essentiel. Comme lorsqu’on apprend une partition de musique ou un texte par cœur, répéter un geste permet au cerveau et au cervelet de renforcer ou de reconstruire des schémas moteurs. C’est par la répétition que la coordination peut s’ajuster, se réorganiser, et parfois même se rétablir partiellement ou complètement.


La répétition est un levier essentiel de la coordination, comme lorsqu’on apprend une partition de musique ou un texte par cœur.

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Donner du sens aux exercices


Les exercices qui ont du sens — c’est-à-dire qui s’inscrivent dans une activité plaisante ou valorisante — ont souvent un impact beaucoup plus grand.


Plutôt que de répéter un geste de façon mécanique, il est souvent plus motivant de le faire dans un contexte porteur : viser une cible, cuisiner, jardiner, bricoler, jouer de la musique, danser… Autant d’occasions d’améliorer sa coordination tout en cultivant le plaisir et l’engagement.


C’est ce que vit le personnage d'Émilie, dans mon roman Corps étranger. En découvrant le tir à l’arc, elle stimule sa coordination et retrouve le goût de bouger. La cible devient alors bien plus qu’un simple repère visuel, soit un objectif concret et motivant.


Quand le geste a du sens, il prend vie et s’inscrit peut-être plus facilement dans le corps.



La neuroplasticité, un allié précieux


Le cerveau est malléable. Lorsqu’une voie nerveuse est altérée, il peut en emprunter une autre. Cette capacité d’adaptation – la neuroplasticité – persiste même avec l’âge ou la maladie. La solliciter par des exercices variés, porteurs de sens et répétés est un levier puissant pour ralentir la perte de coordination… et parfois pour regagner en précision.


Les exercices qui ont du sens – c’est-à-dire qui s’inscrivent dans une activité plaisante ou valorisante – ont souvent un impact beaucoup plus grand.

Comment stimuler sa coordination au quotidien sans être athlète


Pas besoin de séances longues ou complexes : la coordination peut très bien s’entraîner à travers les gestes du quotidien.


Quatre grandes familles d’activités


1. Les déplacements

Marcher, courir, trottiner, pédaler (et même sur un vélo d'appartement), changer de rythme ou de direction… Autant de façons de faire d’une pierre deux coups : se déplacer tout en travaillant sa coordination globale.


2. Les tâches domestiques

Cuisiner, plier des vêtements, verser de l’eau dans des verres de tailles différentes ou transvaser un liquide sans en renverser : des gestes simples en apparence, mais exigeants pour le système sensorimoteur.


3. Les gestes de précision

Enfiler une aiguille, découper une forme complexe avec des ciseaux, mais aussi boutonner une chemise, lacer ses chaussures, écrire… Ces gestes sollicitent la motricité fine et des ajustements rapides. Il n’y a pas de mauvais point de départ : ce qui compte, c’est d’adapter la difficulté à ses capacités du moment..


4. Les activités sociales et ludiques

Danser, jouer à des jeux de ballon, brasser des cartes ou improviser une chorégraphie en groupe : autant d’activités qui stimulent la coordination, l’attention… et le plaisir de bouger.


Sortir de sa zone de confort


Oser de nouveaux gestes, même maladroits au début, est l’un des meilleurs moyens de stimuler la coordination. L’objectif n’est pas la perfection, mais la progression. Par exemple :

  • marcher sur une ligne imaginaire en reculant,

  • enfiler un chandail les yeux fermés,

  • se brosser les dents avec la main non dominante.


Ces défis simples obligent le corps et le cerveau à s’adapter, à chercher de nouveaux repères.


Oser de nouveaux gestes, même maladroits au début, est l’un des meilleurs moyens de stimuler la coordination.

Essayer un 2 pour 1


Une double tâche consiste à réaliser deux actions simultanément : une motrice et une cognitive, ou deux gestes moteurs. Ces défis sollicitent plusieurs réseaux nerveux à la fois et renforcent la coordination.


Mais attention : si la tâche devient trop exigeante, elle peut être contre-productive en entraînant de la frustration ou une perte d’efficacité.



Des exercices simples à essayer


  • doigt-nez : bras tendu, toucher le bout de son nez avec l’index, yeux ouverts puis fermés.

  • Doigt-cible : coller un Post-it au mur, le toucher 10 fois du doigt, puis compliquer avec une deuxième cible… ou combiner avec le doigt-nez.

  • Marche croisée : en avançant, toucher le genou gauche avec la main droite, puis alterner en faisant la même avec le genou droit et la main gauche.

  • Doigts qui tournent : faire tourner les index l’un autour de l’autre, paumes immobiles — un défi de motricité fine  ! À découvrir dans cette vidéo.


Ces exercices doivent toujours être adaptés à vos capacités physiques et réalisés dans un environnement sécuritaire.



Conclusion : une capacité à chérir


La coordination n’est pas réservée aux athlètes. Elle est au cœur de notre qualité de vie : marcher sans tomber, cuisiner sans renverser, participer à une activité sociale sans se sentir mis à l’écart. Et la bonne nouvelle, c’est que, même avec l’âge ou en présence d’un trouble neurologique, il reste presque toujours une marge d’amélioration.


En stimulant régulièrement votre coordination, par des gestes variés, répétitifs et porteurs de sens, vous prenez soin de vos muscles, de votre équilibre… et de votre cerveau. La coordination est une alliée précieuse pour rester actif, autonome et confiant.


Pour aller plus loin, on trouve de nombreux conseils dans mes livres Lève-toi et marche et Plus jamais malade.


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Merci de prendre soin de vous – et à très bientôt.


Denis



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