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Douleur au dos: 6 choses à connaître absolument sur le disque intervertébral


Le disque intervertébral est souvent le grand responsable de la douleur au dos. Il demeure aujourd’hui un sujet d’étude, et de nouvelles données scientifiques apportent des informations indispensables au soulagement efficace de la douleur, comme celle causée par une hernie discale ou un problème de type sciatique.


J’espère que les informations et les conseils donnés dans mon article d’aujourd’hui vous seront utiles.


Bonne lecture!


Denis

 

1. Des disques à la douzaine


Votre colonne vertébrale compte (presque) deux dizaines de disques intervertébraux, soit plus exactement vingt-trois, disposés entre chaque vertèbre (et entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum), et à l’exception des 2 premières.


Vos disques sont formés d’un anneau fibreux et, au centre de celui-ci, d’un noyau gélatineux notamment constitué d’eau, de collagène et de protéines complexes (protéoglycane).


Cette particularité anatomique procure à vos disques de nombreux avantages, comme celui d’amortir efficacement les chocs et de donner au dos et au cou une mobilité exceptionnelle.


Les disques intervertébraux sont indispensables à vos activités de tous les jours, à vos pratiques sportives ainsi qu’à votre capacité à sauter et à courir.

Prenez-en soin en diversifiant vos activités physiques, mais aussi en pratiquant des exercices comme ceux présentés dans ma vidéo: un dos souple en 10 minutes.

Vos disques sont formés d’un anneau fibreux et, au centre de celui-ci, d’un noyau gélatineux notamment constitué d’eau, de collagène et de protéines complexes (protéoglycane).

2. Qui ne risque rien n’a (souvent) rien


Il vous sera plus facile de prendre soin de vos disques intervertébraux, ou de mieux comprendre l’état dans lequel ils se trouvent, en vous familiarisant avec les facteurs de risque des maladies, de blessures ou d’usure.


Voici les principaux facteurs de risque, récemment recensés par Nicol Zielinska et ses collaborateurs de l’Université médicale et Lodz, en Pologne.

  • le profil génétique: bien qu’il soit non modifiable, ce facteur de risque doit être tenu en compte pour mieux comprendre et anticiper d’éventuels problèmes. Par exemple, si vos deux parents ont souffert de problèmes discaux, il est possible que votre facteur de risque soit augmenté et une stratégie de prévention serait certainement salvatrice.

  • le tabagisme: il accélère les processus dégénératifs et, conséquemment, le risque de blessure, comme une hernie discale. Chez les fumeurs, la circulation sanguine est altérée dans les petits vaisseaux , ce qui prive le disque d’éléments nutritifs. Les fibres de collagène pourraient également être affectées chez les fumeurs en raison de la nicotine et ainsi fragiliser le disque;

  • le type d’emploi: un travail physiquement exigeant est associé à une fréquence accrue de hernie discale lombaire, comme le fait de se pencher ou lever des charges lourdes fréquemment.

  • l’âge: l’avancée en âge n’explique pas tous les maux de la Terre. Elle est cependant associée aux processus dégénératifs, dont ceux du disque intervertébral. L’âge aurait aussi des liens étroits avec l’augmentation du risque liée au profil génétique.

  • la taille: les personnes plus grandes verraient leurs probabilités de hernie discale augmentées. Cela a notamment été observé chez des hommes de plus de 180 cm et des femmes de plus de 170 cm, comparativement aux personnes de même sexe dont la taille est inférieure de 10 cm.

  • l’obésité: les personnes qui ont un excès de tissu adipeux, particulièrement lorsqu’il est localisé au tronc, bougeraient différemment. Ces changements biomécaniques augmenteraient le risque de blessures aux disques, d’arthrose et de sténose spinale.

Le tabagisme accélère les processus dégénératifs au disque intervertébral et, conséquemment, le risque de blessure, comme une hernie discale.

L’équipe de Nicol Zielinska ne fait pas que dresser une liste de facteurs de risque de blessure du disque intervertébral, elle présente également des stratégies de prévention, donc celle-ci:


*Évitez de fumer*


Les personnes qui subissent une chirurgie au disque intervertébral sont fréquemment des fumeurs réguliers. Le tabagisme est certainement un des facteurs de risque de problèmes discaux les moins bien connus du grand public.


*Faites des exercices de souplesse après une heure passée en position assise*


La pression sur le disque intervertébral serait 40% plus élevée en position assise que debout. Voilà une bonne raison de bouger plus souvent et de troquer quelques minutes la chaise pour la position debout.


*Stimulez vos muscles stabilisateurs *

Il y a dans votre tronc un trio stabilisateur qui ne vous veut que du bien.


Il est formé des abdominaux, des petits muscles du dos et du diaphragme, le principal muscle de la respiration.


Ces muscles stabilisent efficacement votre dos et protègent vos disques intervertébraux des stress mécaniques que vous rencontrez chaque jour, comme le fait de soulever une charge lourde, courir après le bus, faire le ménage et vous contorsionner pour trouver un objet perdu au fin fond d’un placard.


Stimulez votre trio stabilisateur en pratiquant des exercices simples, comme celui de ma vidéo: Bons abdos, zéro maux de dos.

La pression sur le disque intervertébral serait 40% plus élevée en position assise que debout. Voilà une bonne raison de bouger plus souvent et de troquer quelques minutes la chaise pour la position debout.

3. Il n’a aucun bon sang



Et le disque ne peut malheureusement compter que sur quelques vaisseaux sanguins situés dans la partie la plus externe de l'anneau.


Le reste de l'anneau et le noyau sont exempts de vaisseaux sanguins. Pour ces cellules du disque intervertébral, c’est la disette. Elles ne reçoivent donc qu'un approvisionnement limité en oxygène et en nutriments.


Vos disques ont donc une faible capacité de guérison et leurs blessures laissent souvent des séquelles permanentes. Les phénomènes d’usure sont légions sur ces coussins sans bon sang.


Cette usure est généralement décrite par les termes «discopathies dégénératives».


Sans bon sang, les disques intervertébraux demandent à ce qu’on en prenne soin, qu’on les dorlote et qu’on les protège également de l’immobilité, le mouvement étant une excellente façon de maximiser leur durée de vie.



Le disque intervertébral est la plus grande structure du corps humain qui n’est peu ou pas vascularisée. Ainsi, il est nourrit par diffusion passive à partir des structures avoisinantes.
 

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4. Le disque peut lui-même être une source d'inflammation


Les douleurs associées à la hernie discale sont souvent expliquées par la théorie de la compression nerveuse. Des chercheurs de l’Université d’Oviedo en Espagne ont récemment apporté un éclairage nouveau sur ce type de douleurs en s’appuyant sur certaines particularités du disque intervertébral.


Bien que le disque ne reçoit pas de sang et qu’il est par surcroît pauvrement innervé, il serait loin d’être un tissu inerte et statufié.


Par exemple, il serait notamment exposé à des processus inflammatoires qui proviennent du noyau du disque, cette substance gélatineuse capable de libérer des médiateurs de l’inflammation.


Les processus inflammatoires déclenchés pourraient être potentiellement une source de douleurs. Les phénomènes de compression y contribueraient également.


Tout n’est donc pas une question de compression et de décompression. La douleur causée par le disque intervertébrale mérite une analyse fine ainsi qu'une intervention qui tient compte de l’ensemble du portrait clinique, incluant les processus inflammatoires.


Bien que le disque ne reçoit pas de sang et qu’il est par surcroît pauvrement innervé, il serait loin d’être un tissu inerte et statufié.


 

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5. Le temps joue avec vos nerfs


C’est connu: un disque adulte est généralement mal innervé. Une faible partie serait reliée à votre système nerveux, ce qui prive votre cerveau d’informations essentielles, notamment lorsque survient une blessure.


Or, des études récentes montrent que l’innervation du disque pourrait changer avec le temps qui passe.


Cela s’expliquerait par des processus dégénératifs liés à l’âge. Ceux-ci peuvent provoquer une augmentation de connexions entre le disque et les nerfs. Une maladie du disque ou de la colonne vertébrale pourrait produire un phénomène semblable.


Par exemple, les disques de personnes souffrant de douleurs chroniques au dos seraient davantage innervés, comme si un ensemble de facteurs encore mal compris stimulerait la croissance des nerfs.



6. Une blessure au disque intervertébrale peut être sans conséquence


Voici une des caractéristiques les plus intéressantes du disque intervertébral: une blessure peut passer inaperçue.


Qui l’eût cru?


Cela captive d'ailleurs toujours l’auditoire lorsque j’aborde cette particularité du disque durant mes conférences et des sceptiques se manifestent systématiquement dans la salle.


Pourtant, il s’agit d’un fait maintes fois démontré.


Une blessure au disque intervertébral, comme une hernie discale, peut être complètement asymptomatique, c’est-à-dire qu’elle peut ne pas causer de douleur ni de limitations fonctionnelles.


Si vous souffrez de maux de dos, il est tout à fait possible que votre mal ne soit pas provoquer par une hernie, bien qu’elle ait été observée par un examen d’imagerie médicale.


Souvenez-vous que le disque n’est pas seul à être potentiellement capable de vous faire du mal. Beaucoup d’autres structures anatomiques situées dans le dos démontrent un petit penchant pour la douleur.


Avant de sauter aux conclusions, il faut donc ABSOLUMENT établir un lien de cause à effet entre une douleur et une blessure à un disque. Cela ne peut être réalisé que par un examen clinique, celui-ci incluant ces items:

  • la mesure attentive de la mobilité de votre dos;

  • la force de vos muscles;

  • les aptitudes de votre corps à stabiliser la région douloureuse;

  • vos capacités fonctionnelles, comme marche une certaine distance, monter les escaliers, rester assis plus d’une heure, etc..


Vous l’aurez deviné, tout ceci ne se fait pas en 5 minutes.


Comprendre la cause d’une douleur au dos, ou les conséquences d'une blessure au disque, mérite assurément une évaluation en bonne et due forme par un professionnel de la santé compétent.


Une blessure au disque intervertébral, comme une hernie discale, peut être complètement asymptomatique, c’est-à-dire qu’elle peut ne pas causer de douleur ni de limitations fonctionnelles.

Une conférence, en personne ou sur le web?


Denis consacre une grande partie de ses activités professionnelles à donner des conférences, au Québec, à l'étranger, en personne et sur le web, que ce soit en milieu de travail, en entreprise ou dans des organismes communautaires.


Il est aussi possible de demander à votre bibliothèque locale d'inviter Denis à présenter une de ses conférences.


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Des guides pratiques et utiles


Denis Fortier est un clinicien expérimenté, minutieux et reconnu. Il est aussi auteur et chroniqueur à la radio et à la télé.


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Les informations que vous y découvrirez sont complémentaires à mes différents livres. Elles concernent notamment la douleur au dos et au cou, la posture, les exercices thérapeutiques et la prévention de plusieurs problèmes de santé.


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